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Thème
Précarité
Commune
Dax, Bayonne, Pau

Quelques témoignages de personnes qui vivent le Secours Catholique 1/3

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Danièle (Biscarosse) – La Pause café contre la solitude

« On m’avait dit qu’on allait reprendre la « Pause Café » pour accueillir des gens. Moi ça m’intéressait beaucoup parce que j’ai manqué de contact avec des gens. Et vous ne pouvez pas savoir le plaisir que j’ai à recevoir les gens. Je sais ce que c’est la solitude. Je l’ai beaucoup vécu. Donc, quand on peut aider les gens à l’oublier… À leur montrer un peu d’amour, de sensibilité vis-à-vis d’eux, d’empathie… »

Alice (Saint-Vincent-de-Tyrosse) – La précarisation des mères en famille monoparentale

« Je suis née d'une mère cadre supérieur infirmière et d'un père médecin du travail, j'ai eu la chance de grandir dans un milieu aisé et protégé. J'ai pu faire les études de mon choix, et même partir à l'étranger, en Suède, où sont nés mes trois enfants.

Après notre retour en France, où j'ai effectué des remplacements en tant qu'enseignante, j'ai fini par me séparer de mon mari en 2014.

Très vite, mon ex-mari m'a confié la garde principale de nos trois enfants.

En tant qu’enseignante, on a des copies à corriger soir et weekend, et des conseils de classe tard le soir, mais je n’ai aucune famille à proximité pour me soulager ou m'aider à garder mes enfants, alors j’ai pris différents emplois : aide à domicile, épicière ambulante, ou AESH à temps partiel, tout en accompagnant mon fils atteint de TDAH dans sa scolarité à domicile.

Après avoir été bénévole aux Restos du Cœur de Saint-Jean-de-Luz en 2014, je me retrouvais "de l'autre côté", bénéficiaire de l'aide alimentaire... Le Secours Catholique m'a aidée en m'inscrivant à l'AMAP de Tyrosse, et en nous permettant, à mes enfants et à moi, de manger des œufs et des légumes bio et locaux à un moment où nous n'aurions jamais pu nous le permettre.

Depuis deux mois, j'ai repris les remplacements au sein de l'Éducation nationale, et mon fils est entré en 3e Prépa Métiers. Moi je vis en HLM et je roule toujours dans ma Twingo de 1994. Elle a beaucoup de kilomètres au compteur (bientôt 240 000), mais elle est vaillante et roule encore... Comme moi, en fait ! »

Christiane, (Artix) – Le lien social au-delà de l’aide alimentaire

« Ça m’aide beaucoup financièrement, mais ce que j’apprécie beaucoup c’est l’amitié qu’il y a entre les gens du Secours Catholique. J’ai été agréablement surprise. J’ai découvert un autre aspect qui n’est pas que l’aide financière. L’amitié, les relations humaines… C’est important, car je suis isolée, absolument seule. L’amitié m’a fait du bien. »

 

 

 

Corinne, (Labouheyre) – Un « coup de pouce » pour de meilleures conditions de vie

« Après avoir fréquenté pendant plusieurs années le Secours Catholique pour acheter ce dont j’avais besoin pour mes enfants, j’ai noué des contacts, je suis devenue bénévole.

Le soutien de l’équipe a été très bénéfique. J’ai pu envisager de reprendre un travail. Sans véhicule, ce n’était pas possible. J’ai donc eu « un coup de pouce », prêt remboursable avec mes futurs salaires. J’ai commencé par un CDD en tant qu’agent hospitalier (5H/13 H et moins de 2000 euros par mois).

Après une année, j’ai passé un examen et j’ai obtenu un CDI avec de meilleurs horaires. »